Louise naît en 1591. Sa mère est demeurée inconnue et Son père Louis de Marillac, d’une grande famille originaire d’Auvergne, habite Paris. Quand il se remarie, Louise a quatre ans. Elle est alors confiée au couvent royal des dominicaines, à Poissy, où elle retrouve une de ses tantes.
Devenue orpheline à l'âge de 13 ans, Louise est placée à Paris dans une pension sans confort où elle vit la pauvreté. Louise entraîne ses compagnes à broder dentelles et lingerie pour aider leur logeuse à subsister. Elle lit beaucoup : la Bible, l’Imitation de Jésus-Christ, l’Introduction à la vie dévote de saint François de Sales, qui vient de paraître et connaît un grand succès.

En 1613, Louise épouse Antoine Le Gras en l’église Saint-Gervais. Le jeune couple est porté par la faveur royale. Louise s’apprête à jouer un rôle mondain, mais elle est assaillie d’inquiétudes familiales: Son fils ne se développe pas normalement, et ses neveux, devenus orphelins, sont à sa charge.

En 1623, le jour de la fête de la Pentecôte, pendant la messe, en l’église Saint Nicolas des Champs, Louise reçoit une illumination : elle comprend qu’un jour elle se consacrera à Dieu par des vœux pour le servir dans les pauvres et qu’elle vivra en communauté, hors le cloître. Elle reçoit aussi l’assurance que Dieu lui enverra un prêtre pour la guider dans sa mission. Louise se fait désormais une patiente garde-malade au chevet de son mari qui meurt le 21 décembre 1625 dans la sérénité.

Louise voudrait entreprendre quelque chose, quant à Vincent-de-Paul, souvent absent pour la mission dans les campagnes, il lui manque un soutien fidèle et efficace pour coordonner les Confréries de la Charité qu’il a fondées en 1617.
En 1629, Louise décide de s’engager aux côtés de Mr Vincent ce qu'il approuve avec joie. Louise parcourt désormais les routes de France, réunit les Dames de la Confrérie locale, les encourage, leur redonne confiance dans leur mission, confirme les règlements, donne des méthodes pour enseigner après son départ. Elle crée des écoles, nomme des institutrices.

Depuis quelque temps, Louise et Vincent, devant les difficultés auxquelles sont confrontées les Dames des Confréries, voient l’urgence de créer une Société formée de filles de la campagne habituées à tous les travaux.
En 1633, Vincent de Paul et Louise de Marillac fondent ensemble la "Compagnie des Filles de la Charité", appelée communément Sœurs de Saint Vincent de Paul. Louise, supérieure de la nouvelle communauté, oriente les sœurs vers tous les exclus de son temps : elle crée des petites écoles pour les fillettes pauvres; elle organise l'accueil et l'éducation des enfants trouvés; elle développe la visite à domicile pour les malades pauvres; elle envoie des soeurs auprès des galériens.