La légende raconte que c’est au 7e siècle, sur un ancien sanctuaire païen, que se produisit un miracle qui allait donner naissance à l’une des plus grandes abbayes bénédictines de l’Ouest de la France ainsi qu’à la ville d’Évron : Un pèlerin, de retour de Jérusalem et portant une relique serait ainsi à l’origine de l’implantation en ce coin du Maine d’une abbaye dédiée à la Vierge Marie.
Détruite à la fin du 9ème siècle, celle-ci est rebâtie au 10ème siècle. De cette époque est encore visible la crypte. Sur cette crypte se construit pendant un siècle environ une vaste église de style roman d’une soixantaine de mètres de long.
Au 12ème siècle, sans doute à la demande d’un riche donateur de retour de Saint Jacques de Compostelle une chapelle d’inspiration arabo-byzantine est accolée à cette église romane. On y retrouve des motifs inspirés de l’architecture espagnole modifiée par les maures pendant la période durant laquelle ils occupèrent la péninsule ibérique.
Au 13ème siècle enfin, les moines décident de détruire leur église romane pour construire la magnifique église gothique encore en place ce jour. Toutefois, la guerre de 100 ans ne leur laissera ni le temps ni les moyens financiers de parachever leur œuvre. C’est ainsi qu’aujourd’hui la basilique Notre-Dame de l’Épine d’Évron, mi romane, mi gothique présente un panorama complet sur l’architecture médiévale religieuse.
Construite au XIIe siècle sur le vœu d'un pèlerin de retour de Compostelle elle est située sur le flanc nord du chœur ; elle était primitivement séparée de l'abbatiale avant que les travaux du XIIIe siècle avec l’élargissement du chœur la rende contiguë avec une porte de communication donnant à l'est du transept nord.
Quatre tapisseries d'Aubusson du 17e siècle représentent des scènes de l'ancien testament : Le Sacrifice d'Abraham, L'Échelle de Jacob, Loth et ses filles quittant Sodome, Agar et Ismaël
Les vitraux datent de trois époques différentes : le 14e siècle pour les vitraux du chœur, le 19e siècle pour les chapelles rayonnantes réalisés par le carmel du Mans et le 20e siècle pour les verrières des transepts ; celle du transept sud est l'œuvre de Maurice Rocher en 1951 pour le 10e anniversaire de l'élévation en basilique.