L'église Saint-Étienne-du-Mont est placée au sommet de la Montagne Sainte Geneviève. Entourée de lycées, d'universités ou d'institutions et d'édifices culturels, elle demeure « la plus vaste paroisse de l'Université ».
À l'origine de l'église se trouve la basilique des saints apôtres Pierre et Paul fondée vers 510 par Clovis, premier roi des Francs. Clovis lui-même, son épouse Clotilde, sainte Geneviève et plusieurs rois francs y furent ensevelis. Cette église devint l'abbaye Sainte-Geneviève, une des plus importantes de France.
L'église de l'abbaye servait aux habitants du quartier. Devant l'augmentation de la population, une première église paroissiale, sous le vocable de Saint-Étienne, fut édifiée au 13e siècle ; il n'en reste plus rien. Devenue à son tour insuffisante, elle fut remplacée par l'actuel édifice construit de la fin du 15e siècle à 1626.
L'église Saint-Etienne-du-Mont était accolée à l'abbatiale et dépendait de sa voisine. L'abbaye Sainte Geneviève fut supprimée à la Révolution et transformée, au début du 19e siècle, en lycée (aujourd'hui lycée Henri IV). De son église, il ne reste de visible que le clocher, dit « tour Clovis », enchâssée dans les bâtiments du lycée Henri IV. Le Panthéon avait été prévu par Louis XV pour accueillir le tombeau de sainte Geneviève mais, à la suite de la Révolution française, il fut transformé en nécropole laïque dédiée aux Grands Hommes. La châsse de sainte Geneviève elle-même fut profanée durant la Révolution. Les restes du tombeau de la sainte et les reliques furent transférés en 1803 à Saint-Étienne qui, depuis, entretient son culte.
Élément remarquable de l’église, le jubé construit au début du 16e siècle, est le seul subsistant à Paris.
Au Moyen Age, le jubé est à la fois une barrière séparant le chœur, où se tiennent les religieux et les chanoines, de la nef où sont les simples laïcs, et une tribune d’où est proclamée la Sainte Parole (d’où son nom, correspondant au début de la prière par laquelle le lecteur demandait la bénédiction au prêtre : «jube, domine, benedicere…» : «Daigne me bénir, Seigneur…»).
Avec la volonté de rendre le déroulement des cérémonies de la messe visible pour tous, la plupart des jubés disparaissent au 18e siècle.
Le beau Christ en croix qui surmonte le jubé, oeuvre de Ulrich de Grienewald, provient de la chapelle de l’Ecole polytechnique, supprimée en 1830.
La Mise au tombeau du 16e siècle dans la chapelle du Saint-Sépulcre. Terre cuite peinte composée des 8 personnages habituels. Provient de l'ancienne église Saint-Benoit.
Blaise Pascal naît le 19 juin 1623 dans une bâtisse du haut Clermont, et meurt le 19 août 1662, à Paris. Ses exceptionnelles capacités se manifestent dès l'enfance par les « petites réparties qu’il fait tout à propos ». Dans la nuit du lundi 23 novembre 1654, Pascal fait la rencontre merveilleuse, foudroyante, du « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, non des philosophes et savants ».
Pascal meurt dans le quartier de la montagne Sainte Geneviève, au 8 de la rue Neuve-Saint-Étienne-du-Mont. Mais surtout, il a été janséniste. Or, Saint-Étienne-du-Mont était une paroisse fortement teintée de jansénisme. Voilà pourquoi on trouve enterré dans l’église Jean Racine et Blaise Pascal, deux jansénistes célèbres !
La jeunesse de Geneviève (baie 12)
[1] Geneviève enfant rencontre à Nanterre les évêques Germain d'Auxerre et Loup de Troyes.
[2] Geneviève guérit sa mère Gérontia devenue aveugle après avoir giflé sa fille qui lui annonçait son désir de se consacrer à Dieu.
[3] Geneviève reçoit le voile des vierges des mains de l'évêque Villicus.
[4] Geneviève est hantée dans son sommeil par la vision du paradis et de l'enfer.
Peintre verrier Claude Riquier, cartonnier Louis Steinheil, 1869
Geneviève adulte (baie 14)
[1] Geneviève ravitaille les Parisiens.
[2] en 451, Geneviève exhorte les parisiens à résister aux Huns qui menacent la capitale.
[3] Geneviève fait fuir le démon qui tourmente une jeune fille.
[4] Geneviève s'éteint vers 500 ou 512. Dans ce dernier panneau, la bannière de l'ange au pied du lit indique que ce vitrail est une donation de l'Institut des dames de sainte Geneviève.
Peintre verrier Claude Riquier, cartonnier Louis Steinheil, 1877
La Procession de la châsse de sainte Geneviève (baie 16)
[11] le Christ
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[7] Geneviève distribue des pains aux parisiens
[6] à l'âge de 15 ans, Geneviève reçut le voile des vierges consacrées à Dieu
[5] Geneviève rend la vue à sa mère Géroncia
[4]
[3]
[2] Geneviève enfant rencontre à Nanterre les évêques Germain d'Auxerre et Loup de Troyes.
[1] Geneviève garde ses moutons
L'église Saint-Etienne du Mont possède un des ensembles les plus complets des églises parisiennes. Celui-ci couvre en continu la période du début du 16e siècle au premier quart du 17e siècle, moment où l’art du vitrail plonge dans une longue éclipse qui se prolongera jusqu’au 20e siècle. Fait exceptionnel, la plupart des vitraux sont à leur place d’origine. Les meilleurs artistes du moment y ont collaboré.